Le secteur de la restauration a été particulièrement frappé par la crise pandémique et par les mesures de restriction. Les employeurs étaient obligés de mettre leurs salariés en chômage partiel pendant la fermeture de leur établissement, car pour eux, la situation est économiquement très difficile.
De leur côté, les salariés décident de s’orienter vers d’autres secteurs. Ce qui signifie qu’ils ne seront peut-être plus disponibles lors de la réouverture des établissements et que les employeurs doivent passer à nouveau par la case recrutement.

Les salariés expérimentés sont partis vers d’autres secteurs

L’emploi ne va effectivement pas bien dans la restauration. Les tensions provoquées par l’actuel choc de reprise sont lourdes dans ce secteur. De plus, les entreprises ne sont pas encore capables de reconstituer leurs effectifs d’avant la crise, parce que comme précisé plus, la plupart des salariés expérimentés sont partis vers d’autres secteurs.
C’est d’ailleurs ce que Jérémy Banier, le professionnel de la restauration et ex-responsable des ressources humaines au restaurant bordelais le Petit Commerce, essaie d’expliquer en disant : « Aucun ne m’a répondu de façon positive, m’expliquant qu’ils avaient quitté la restauration ou que s’ils revenaient bosser dans notre métier ce serait pas avant la fin de l’été, fin septembre – début octobre ».

1 200 postes sont à pourvoir en Gironde

D’après Nicolas Moreau, le directeur de Pôle emploi en Gironde, 400 postes de serveurs et 800 postes de cuisiniers sont à pourvoir. Ce dernier a justement confirmé que la situation est vraiment compliquée.
Il est vrai que beaucoup de profils déjà inscrits à Pôle emploi pensent retourner dans l’hôtellerie-restauration, mais ce n’est pas encore suffisant. Il faut encore tenter d’orienter les gens qui ne se sont jamais intéressés aux métiers de la restauration pour compléter les 1 200 postes ouverts.

De nouvelles pratiques sont en voie développement

Quoi qu’il en soit, il ne faut pas oublier que la crise sanitaire a aussi favorisé le développement de nouvelles pratiques.
La restauration rapide a gagné 7 points de part de marché en concentrant à elle seule 43% des visites en restauration hors domicile, contre 36% en 2019. Et les grandes enseignes n’ont pas hésité à installer les services de drive, click and collect, livraison et vente à emporter pour faire face aux fermetures de leur établissement.
Maintenant que les bars et les restaurants sont à nouveau autorisés à ouvrir, vont-ils continuer à proposer la restauration rapide ? Vont-ils retourner à la restauration à table ? Ou vont-ils combiner les deux systèmes et recruter davantage de salariés ?

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nov. 22, 2021